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Nous avons analysé le projet de requalification de la portion d'autoroute (A25/E25) entre le pont-barrage de Monsin et le pont Atlas en boulevard urbain proposé par le Service Public de Wallonie. Si le GRACQ est très enthousiaste vis-à-vis de ce projet, des améliorations sont nécessaires pour que les aménagements proposés répondent aux besoins des personnes voulant s'y déplacer à vélo!

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Le descriptif du projet et les plans sont accessibles via sur ce lien sur liege.be

Les remarques du GRACQ Liège :

Le Gracq Liège se réjouit de la requalification de la portion d'autoroute (A25/E25) comprise entre le pont-barrage de Monsin et le pont Atlas en boulevard urbain. Cette requalification permet à la fois d’améliorer la qualité urbanistique et visuelle de cet environnement actuellement fortement dégradé mais aussi de rendre cette entrée de ville plus apaisée en matière de mobilité en réduisant les vitesses automobiles et en reconsidérant la place des différents modes de déplacements dans ce quartier.

Nous sommes également satisfaits que le déclassement de cette portion autoroutière s’accompagne de l’aménagement d’un accès à la zone multimodale de Bressoux et son P+R favorisant ainsi l’intermodalité et offrant des alternatives crédibles à la voiture pour pénétrer dans le centre de Liège. La diminution de la pression automobile dans le centre urbain nous semble une condition indispensable pour faciliter le développement du cyclisme au quotidien, tel que prôné par la Wallonie, le PUM et la Ville de Liège.

Toutefois, nous pensons que le projet pourrait être amélioré sans trop de difficultés au profit de la qualité du cadre de vie des liégeois et usagers, et en particulier des modes actifs.
Nous vous prions de trouver nos commentaires et observations sur le projet tel que soumis à l’enquête publique.

Nos remarques générales sont les suivantes :

• En milieu urbain multi-fonctionnel, nous recommandons des aménagements adaptés à TOUS LES CYCLISTES, enfants de 8 ans, cyclistes âgés, cyclistes moins mobiles, tricycle PMR, vélo cargo etc.
   
• Nous recommandons également que les infrastructures cyclables soient calibrées selon le nombre de cyclistes attendus à long terme, donc au minimum à hauteur de la part modale des déplacements à vélo ambitionnée à 2030 ;
   
• Nous recommandons d’apporter une attention particulière à la réalisation d’itinéraires cyclables CONTINUS, pour ne pas « abandonner le cycliste » après la zone aménagée, et donc d’anticiper un maximum de futurs aménagements assurant la continuité quand cela est possible
   
• En milieu urbain multi-fonctionnel, nous recommandons que la place des piétons et des cyclistes sur la voie publique soit clairement indiquée, la séparation des flux étant le plus souvent la plus pertinente pour éviter des conflits potentiels.
   
• En cas de mixité cyclo-piétonne là où les flux attendus (à un horizon à long terme) sont élevés, nous recommandons de prévoir des pistes LARGES, de 5mètres au minimum

Nous recommandons encore :

• Des TRAVERSEES SECURISEES des axes automobiles principaux, en l’occurrence ici du boulevard afin de relier facilement le corridor en bord de Meuse,
   
• Une FLUIDITE dans le tracé des itinéraires et aménagements cyclables. Les angles droits ne sont pas adaptés,
   
• Une EFFICACITE d’itinéraire pour un transit des cyclistes RAPIDES qui permet de concurrencer les déplacements en voiture et donc d’amplifier le report modal.

Nos remarques ciblées sur le projet :

MIXITÉ OU SÉPARATION
Le corridor vélo le long de l’eau de 3m de largeur est uniquement accessible aux cyclistes, ce que nous apprécions vu que cette portion est envisagée comme un corridor vélo (L2 Wandre-Visé) dans le PUM et qu’il faut considérer cet aménagement comme faisant partie du futur réseau express vélo (PUM) notamment nécessaire pour augmenter le nombre de navetteurs cyclistes.

Si nous apprécions fortement cette séparation des modes doux, quid d'une réappropriation de la Meuse par les piétons ? La confusion et la mixité non organisée risquent d’apparaitre. Il est désormais connu de tous que la mixité vélo-piéton ne fonctionne pas surtout quand les largeurs sont insuffisantes en milieu urbain, le RAVEL et ses nombreux conflits en est un parfait exemple.

ITINÉRAIRES CONTINUS

• Les pistes cyclables tracées sur les larges trottoirs de l’Avenue George Truffaut, semblent discontinues. Il nous apparaît essentiel de remédier à cette situation en proposant un aménagement le plus continu possible. Pour y limiter les conflits piétons/cyclistes, nous demandons que soit matérialisé la place réservée à chaque usagers (piéton et cycliste) via une teinte rouge (dans la masse) pour la partie cyclable et l’ajouts de logo piétons et vélo pour chaque zone afin de POSITIONNER le cycliste et le piétons dans l’espace.
   
• Il nous semble nécessaire d’anticiper la continuité du corridor vélo à chacune de ses extrémités (pont Atlas et pont barrage), tout comme il nous semble nécessaire de d’anticiper une connexion vers l’île Monsin permettant de relier Jupille à Coronmeuse.
   
• Pour que cet aménagement cyclable soit utilisé, il nous apparait essentiel de le connecter davantage aux quartiers de Wandre et Jupille, notamment en s’assurant du bon aménagement de l’avenue de Jupille et sa connexion avec le corridor par une traversée cyclable adaptée et sécurisée.
   
• Il nous semble nécessaire de réaliser un itinéraire cyclable depuis le quai jusqu’à la salle de guindailles (le chapi), les entreprises et commerces situées dans les rues voisines. Ces itinéraires cyclables doivent être intégrés au projet.
   
• Nous souhaitons attirer votre attention sur la connexion avec le chantier du tram et la possibilité d’offrir, Avenue de Lille, un itinéraire sûr et simple pour les cyclistes reliant Bressoux à Outremeuse.
   
• À l’entrée des rues Nicolas Goblet et Kinet, depuis les quais : dessiner au sol les logos vélos positionnant le cycliste dans la rue

TRAVERSEES SECURISEES

• Nous demandons que soit aménagé un maximum de traversées perpendiculaires aux quais, pour connecter le quartier au corridor côté Meuse. Ces traversées assurent une grande sécurité et un meilleur confort de vie aux riverains. Leur nombre actuel sur les plans est insuffisant. Ces traversées cyclo/piétonne doivent être fluides et leurs angles adaptés aux cyclistes et mises en couleur (couleur habituelle pour les aménagements cyclables traversants en Wallonie).
   
• Pour les Rues Nicolas Goblet et Kinet, il nous semble nécessaire de prévoir des trottoirs et pistes cyclables traversant pour créer des effets de porte et limiter la vitesse des voitures à l'entrée des rues/croisements avec piétons et cyclistes.

Vous l’aurez compris, le GRACQ est très enthousiaste vis-à-vis de ce projet proposant un meilleur équilibre entre les différents modes de transports. Cependant, la qualité, la continuité et la simplicité des aménagements proposés actuellement pour les cyclistes et les piétons méritent d’être améliorés afin que ces aménagements répondent davantage aux besoins de ses usagers.

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