5 priorités pour le nouveau Chef de Corps de la Police de Liège

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5 priorités pour le nouveau Chef de Corps de la Police de Liège

Ce vendredi 28 octobre, Jean-Marc Demelenne est officiellement devenu le nouveau Chef de Corps de la Police de Liège. En plus de lui souhaiter tout le succès nécessaire dans cette nouvelle fonction, nous nous permettons de lui transmettre les 5 priorités pour lesquelles nous espérons recevoir son soutien.
Voici le courrier transmis aux autorités communales à ce sujet il y a quelques semaines :

Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et messieurs les Échevins,
Mesdames et Messieurs les Conseilleurs Communaux,
Mesdames et Messieurs les membres de la Commission du Bourgmestre

A l’heure où la Police de Liège s’apprête à accueillir son futur chef de Corps, le Gracq Liège souhaite porter à votre connaissance les 5 priorités que nous vous suggérons d’inclure dans sa feuille de route, en vue d’améliorer la mobilité active à Liège, pour le plus grand bénéfice de nos concitoyens.

  1. Une prise en charge plus volontariste et plus positive en faveur des dossiers d’aménagements cyclables.
    Malgré de bons contacts avec la Police, nous devons déplorer le fait que beaucoup de dossiers sont refusés par la Police locale (et sa tutelle), bien souvent suite à des interprétations restrictives, au pied de la lettre, des législations et recommandations.  Ce fait est partagé par de nombreux acteurs impliqués dans la préparation des aménagements de voirie et pistes cyclables. En soi, il est normal que la Police soit garante de la conformité de ces aménagements, mais cela doit se faire dans un esprit préventif pour diminuer les risques et pas réactif pour éviter la prise de responsabilité.
     
  2. Une priorité à donner par rapport aux vols de vélos.
    Il n’est pas nécessaire de revenir sur ce constat partagé encore récemment dans les médias : le vol de vélo devient le principal obstacle de l’augmentation de la mobilité cyclable, devant le manque d’infrastructures.  Même si des actions sont peut-être menées par la Police, il n’y a aucune statistique de résultat, aucune communication de succès, ce qui donne à tout le moins un sentiment d’abandon de la population.  Un plan proactif, avec des indicateurs mensuels, permettrait certainement d’inverser la tendance.  La Police locale dispose d’assez de moyens d’action pour obtenir des résultats, sans devoir se retrancher derrière d’autres niveaux de pouvoir.
     
  3. Une réaction plus ferme par rapport au stationnement sauvage sur les pistes et trottoirs.
    La bienveillance de mise à Liège depuis de nombreuses années tourne progressivement à l’impunité permanente en terme de respect du stationnement, ce qui génère des conflits entre automobilistes et vélos.  Au-delà de quelques mesures techniques (potelets) pour empêcher que les pistes ne deviennent des parkings, il faut également reprendre la main, quitte à sanctionner.  Adapter le logiciel de la Scan-Car, à l'image de ce qui se fait en France, pour sanctionner également le parking sauvage doit être envisagé.  Des indicateurs mensuels devraient également permettre de mesurer l’application et l'efficacité des sanctions.
     
  4. Une augmentation des équipes de Police à vélo.
    Au-delà du gain économique d’une réduction du parc de véhicule et du gain d’efficacité lié à l’agilité des équipes de policiers cyclistes en milieu urbain et piétonnier en particulier, remplacer des brigades « camionnettes » par des équipes en vélo serait un moyen de rapprocher les policiers de la population, d’augmenter facilement les interactions et aussi d’avoir plus de policiers « investis » pour bien intégrer les problématiques de la mobilité active.  L’image du policier en vélo qui est facilement en contact est beaucoup plus positive qu’une brigade retranchée en stationnement dans sa camionnette, vitres fermées et moteur en route….
     
  5. Une meilleure formation par rapport à la mobilité active.
    Les moyens de transport évoluent : plus de vélos, plus de trottinettes, des vélos partagés, de nouvelles règles dans le code de la Route,…  Tout ceci n’est pas toujours simple à suivre et nous sommes régulièrement sollicités pour des conflits d’interprétation voire de la méconnaissance par des équipes de Police de terrain.  Or, on attend de la Police une connaissance parfaite des règlements afin de ne pas voir son autorité sapée suite à des prises de position, voire des verbalisations erronées.  Investir dans une formation continue des équipes est certainement une action de base à mener, en focalisant sur la mobilité active en milieu urbain et ses contraintes spécifiques.

Dans la mesure où vous adhérez à ces points, nous vous proposons de les relayer dans les contacts que vous serez amenés à avoir dans les prochaines semaines avec le chef de Corps après sa nomination définitive.

En tant que Gracq Liège, nous effectuerons bien entendu une démarche directe, pour développer et étayer les points mentionnés ci-dessus. Ce sera également pour nous une opportunité pour proposer à M. le Chef de Corps et à M. le Bourgmestre des actions communes et constructives, à l'image de celle que nous avons réalisée dans une rue cyclable cette année avec la Police de la circulation.

En vous remerciant de la prise en considération de ce courrier, nous vous prions de recevoir nos salutations distinguées.

Le Gracq Liège