Top & Flops 2021

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Top & Flops 2021

Parce que la période des fêtes de fin d’année est un bon moment pour se poser, faire le bilan de l’année écoulée et envisager l’année qui vient, le GRACQ Liège vous propose ses TOPS & FLOPS de l’année 2021 !

 

Nos tops pour 2021

Une pratique qui se diversifie !

Depuis la rentrée de septembre, c’est avec grand plaisir que nous avons pu observer de nouvelles têtes aux feux rouges ! Et on se réjouit particulièrement de voir un nombre croissant d’enfants roulant à vélo à côté de leurs parents ou d’ados qui enfourchent leurs vélos pour se rendre à l’école !

Nous sommes aussi très heureux de voir de nouvelles énergies revendiquer et soutenir une place plus importante pour le vélo dans les rues de Liège. Bienvenue à la Piraterie - Masse critique féministe et Queer, à latelier vélo Cyclo Libre ou encore au groupe de parents d’élèves de l’école Belleflamme de Grivegnée, dECOLage à vélo!

Le vélo comme outil de solidarité

Lors de catastrophes naturelles, le vélo est un des outils de mobilité les plus adaptés et cela s’est encore vérifié après les inondations de juillet. Vous avez été nombreux à enfourcher votre vélo pour apporter votre aide ou participer à la distribution de vivres dans des quartiers difficilement accessibles. 

Des échanges en AMONT

On a apprécié le fait d’être intégré dans les groupes de travail pour la création du réseau cyclable primaire à Liège, dans la sélection des priorités à développer dans le cadre de l’appel à projets Wallonie cyclable et dans le comité d’accompagnement des corridors vélo du Plan Urbain de mobilité.

On apprécie aussi le dialogue qui se noue (petit à petit) avec le service mobilité de la Zone de Police de Liège.

Une mobilité sous pression

Suite à la fermeture du tunnel de Cointe, nous avons apprécié les actions (création de parkings relais, renforcement de lignes de bus et gratuité de navettes P+R, intervention quotidienne de la police pour réguler la circulation des carrefours les plus problématiques, maintien des bandes de bus du quai des Ardennes) et la communication incitant à délaisser la voiture personnelle au profit des modes de transports collectifs et actifs pour rejoindre le centre de Liège.

Cela prouve qu’il est tout à fait possible de rassembler l’ensemble des acteurs concernés (Ville, Région, Police, TEC, SNCB…)  pour mener des projets ambitieux dans un court délai, pour une mobilité plus équilibrée.

Des parkings vélos surveillés lors d’évènement majeurs

Le vol de vélos étant en nette hausse ces derniers mois, nous avons apprécié la mise en place de parkings vélo SURVEILLES lors de Retrouvailles et du Marché de Noël !

On espère que cette pratique va se généraliser et que la ville va inclure ce dispositif dans les autorisations qu’elle délivre pour l’organisation d’évènements majeurs sur son territoire. On pense bien entendu à la Foire d’octobre, aux 15km de Liège, aux fêtes du 15 août, à la fête des Fous…

Nos FLOPS pour 2021

What's the plan ?

Si le Plan Urbain de mobilité (PUM) et  le Plan communal de mobilité (PCM), qui vient d’être actualisé, contiennent une série d’actions positives, on regrette l’absence de planning, de phasage des projets, d’un récit permettant à la population de comprendre (et d’adhérer ?) au projet de la ville de demain.

Quels sont dossiers prioritaires ? Quels budgets seront nécessaires ? Quelles réalisations seront mises en œuvre en 2022, 2023, 2024 et avec quels objectifs ?

A l’heure actuelle, la façon dont la Ville de Liège compte atteindre 10% de cyclistes en 2030 reste pour nous un mystère.

Des liaisons cyclables dites-vous ?

La crise du COVID et la TASK Force Mobilité créée dans la foulée nous laissaient penser qu’un réseau cyclable (comprenant une partie d’aménagements temporaires) allait « rapidement » voir le jour pour faciliter le changement de mode et répondre à une demande croissante de la population de se déplacer à vélo à Liège.  

Force est de constater que les “coronapistes” les plus demandées par les usagers (liaison Guillemins > Centre, St- Lambert > Hocheporte > Burenville) n’ont pas avancé d’un mètre et qu’aucune liaison cyclable digne de ce nom (c-à-d continue et complète) n’a été mise en place entre le centre-ville et la première couronne de l’agglomération. Et de manière plus générale, aucune nouvelle piste de longueur significative n’a été mise en place en 2021 sur le territoire de la Ville de Liège.

Le manque d'ambition dans les projets des autorités publiques

On vous avoue être dépité.e du manque d’ambition en matière de stationnement vélo dans les projets publics. Alors que le vol de vélo est un fléau en forte croissance, certains projets mis à l’enquête publique sont à pleurer. On pense en particulier aux projets des nouvelles Halles des Foires ou celui de la gare de Liège St-Lambert, qui devraient être finalement améliorés suite à l'enquête publique.

On regrette aussi le manque d’avancées concrètes pour la création d’un réseau de parkings privés (parkings auto ou parkings au sein d'habitations) permettant le stationnement de longue durée à proximité de son domicile ou à proximité des lieux de vie et de fêtes.

Enfin, nous regrettons, dans certains projets à l’étude, la difficulté d’obtenir des autorités des pistes cyclables isolées des piétons ou du trafic automobile là où le flux de cyclistes est/sera important. L’armistice tant attendue dans la “guerre des modes” que nous vivons au quotidien ne sera, semble-t-il, pas apportée par les autorités qui s’entêtent à promouvoir la mixité vélos/piétons au détriment des d’usagers.

Une participation citoyenne compliquée

On regrette que le collège communal ne s’appuie pas davantage sur une réelle participation citoyenne pour enrichir ses projets destinés à changer les habitudes de mobilité dans notre vi(ll)e. On pense bien évidemment aux aménagements de la rue Maghin, ou encore au plan de mobilité dans le quartier Xhovémont. 

On pense aussi aux difficultés rencontrées pour accéder aux enquêtes publiques qui, dans certains cas, à l’heure du numérique et à la généralisation des visioconférences, nécessitent de prendre RDV à des moments précis de la journée pour aller consulter les plans au Service de l’Urbanisme. 

On regrette aussi le fait de devoir débourser 5€ pour recevoir, par email, les décisions et motivations du Collège aux enquêtes publiques pour lesquelles nous avons remis un avis.

Le “bad buzz” comme seul moyen de faire avancer des dossiers ?    

Si la classe politique se plaint (à juste titre) que les réseaux sociaux prennent beaucoup (trop) de place dans le débat public, force est de constater que les échanges « calmes et constructifs » sont moins porteurs.

Il est malheureux qu’il faille attendre des faits graves (accidents ou aggressions) pour que des dossiers "simples" se concrétisent (l’exemple de la rue A. Dumont entre le pont Kennedy et les Chiroux est emblématique).

Nos demandes pour améliorer les rues cyclables jugées les plus problématiques n’ont abouti à aucune action, notre proposition d’améliorer le tronçon Fétinne/Saucy n’a débouché sur aucune réponse concrète, nos demandes d’organiser une réunion de la Task Force mobilité COVID restent sans réponse…

La crise de la COVID et les inondations ne peuvent tout justifier et nous nous demandons si nous ne devons pas adapter notre façon de travailler/communiquer pour faire avancer les dossiers alors que le dialogue avec l’administration et les élu.e.s devraient rester le vecteur logique et démocratique.