Aménagements
A la lecture du projet envisagé par le promoteur Gehlen de la réaffections de la Basilique de Cointe (Eglise du Sacré-Cœur de Cointe), le GRACQ Liège et ses membres sont plus qu’enthousiastes quant à la reconversion de ce monument emblématique de Liège, laissé beaucoup trop longtemps à l’abandon.
Principe STOP : Une nouvelle vision dans les projets actuels et futurs, une priorité à la mobilité active.
Pour cela, le futur promoteur promet une accessibilité orientée vers la mobilité piétonne et vélo.
Il nous paraît essentiel pour un projet voyant le jour en 2023 à Liège, qu’il intègre largement les modes déplacements "alternatifs" à la voiture, même en dehors du fond de la vallée de la Meuse.
L’augmentation du nombre de déplacements à vélo ces dernières années sur notre commune n’est pas circonscrit à la vallée, et l’on compte de nombreux cyclistes sur les collines de Saint-Walburge, Cointe ou de Grivegnée-Haut, le vélo électrique permettant à une large partie de la population de pouvoir se déplacer aisément malgré le relief.
Aussi, il nous paraît primordial que le promoteur assure un accueil particulier aux cyclistes, par un parking vélo adapté, et permettant notamment aux vélos spéciaux (long-tail, cargo, etc…) d’y stationner en sécurité.
Par ailleurs, nous comprenons tout à fait la crainte des riverains du nombre de véhicules qui passeraient par le quartier dans des rues déjà largement saturées en voiture. Proposer un nombre important de places de stationnements voitures (90 imaginées pour le moment), c’est inévitablement inviter aux déplacements en voiture.
A l’inverse, offrir une alternative de qualité tout en contraignant l’accessibilité en véhicule personnel sont primordiales pour assurer la mobilité dans le quartier.
Les premières images du projet de salle d'escalade dans la Basilique de Cointe. Source : L'Avenir
Aménager pour rendre accessible aux mobilités alternatives, une responsabilité partagée et une vision d’ensemble.
Et offrir cette alternative, ce n’est pas uniquement la responsabilité de ce projet, c’est aussi assurer :
- aux cyclistes via l’avenue de l’Observatoire (7 minutes entre la gare des Guillemins et la Basilique) et la rue du Chéra ;
- aux piétons via les rues des Cailloux et Mockel (7 minutes entre la gare des Guillemins et la Basilique) ;
- mais également depuis les quartiers des hauteurs, de Saint Nicolas et Saint-Laurent entre autre ;
des aménagements de qualités et sécurisés jusqu’à ce lieu unique, iconique et d’un réel potentiel d’attractivité et de mise en valeur de l’ensemble de la Ville de Liège.
Néanmoins, nous ne pouvons entendre les arguments de certains opposants aux projets arguant qu’un déplacement dans le relief doit obligatoirement se faire en véhicule motorisé. C’est oublier les nombreux habitants de ces quartiers se déplaçant chaque jour à la seule force de leurs jambes ; cette option semblant avoir été complètement occultée par certain.e.s.
Ainsi, on peut imaginer que 90% de la population pourra aisément parvenir à la Basilique de Cointe, en premier lieu desquels les usagers de la future salle d'escalade, pour la majeure partie desquels la venue à pied ou à vélo malgré le relief n'est pas un frein. Et pour les personnes ayant plus de difficultés, il sera toujours possible d’y accéder via le la ligne 20 du TEC ou en véhicule personnel, soit directement au futur parking de la basilique soit au niveau des nombreuses places de stationnement situés à quelques centeines de mettre, boulevard Kleyer.
Basilique de Cointe et le Mémorial Interallié aujourd'hui. Source : Belga
A l’instar des grandes métropoles européenne, Liège doit muter vers une ville plus apaisée, plus inclusive et… plus mobile !
Il est temps, à l’instar de nombreuses grandes villes d’Europe, que les acteurs de la Ville de Liège, imaginent un modèle de ville exsangue du « tout à la voiture » ou du « d’abord la voiture », pour se projeter dans une ville plus apaisée, plus respirable, plus agréable pour toutes et tous.
Pour cela, il faut penser plus loin, de manière plus ambitieuse et positive. Et éviter de tomber, que ce soit de la part des décideurs et des citoyens dans une appréhension dans le changement de paradigme. Une ville vivante évolue, se transforme ; et c’est son immobilisme qui la mène à dépérir.
Bien entendu, il reste important de préserver une accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. En premier lieu desquels, il ne faudrait pas ignorer que les véhicules stationnés sur les trottoirs du quartier sont une première entrave à la mobilité des PMR.
De plus, il serait également mal venu d’ignorer que 45% de la population liégeoise ne dispose pas de véhicule personnel.
Aussi, pour réfléchir à ces enjeux de mobilité active sur la commune, le GRACQ Liège, ainsi que les autres associations de mobilité (Tous à Pied, CAWAB, Altéo entre autre), restent à disposition des promoteurs et des instances publics pour prendre en compte les enjeux d’accessibilité.